Réforme de la formation des enseignants à partir de septembre 2023
| Posté le 19/01/2023 — Actualité précédente / suivante |
La nouvelle formation initiale des enseignants entrera en vigueur en septembre 2023.
Cette réforme a pour objectifs :
- L’amélioration de la formation des futurs professionnels de l’enseignement par un renforcement de la langue française, de l’esprit critique et de la recherche en sciences de l’éducation
- La proposition de stages plus longs, d’une durée de quatre mois, en dernière année
- Le renforcement de l’attractivité du métier
- L’augmentation des performances des élèves
Concrètement, les deux grands changements occasionnés seront :
1. La masterisation des enseignants
Pour rappel : Jusqu’à présent, les enseignants des classes de maternelles, primaires et secondaires inférieurs devaient suivre une formation d’une durée de trois ans en haute école (bachelier professionnalisant). Les enseignants du secondaire supérieur devaient quant à eux suivre un bachelier de transition et un master à finalité didactique (cinq années d’études à l’université) ou bien, l’agrégation de l’enseignement secondaire supérieur (AESS) après un master à finalité spécialisée ou approfondie (une année d’agrégation en plus des cinq années d’études universitaires).
Ces diplômes seront remplacés par des diplômes de section 1 à 5.
Les bacheliers professionnalisants organisés en haute école passeront de trois à quatre années d’études.
Les compétences ne sont plus aussi fermées qu’avant (il fallait choisir entre le préscolaire, le scolaire et le secondaire). La section 1 et 2 offrent la possibilité d’enseigner tant en maternelle qu’en primaire et, la section 3 tant en primaire qu’en secondaire.
- Section 1 : de l’accueil à la 2ème primaire
- Section 2 : de la 3ème maternelle à la 6ème primaire
- Section 3 : de la 5ème primaire à la 3ème secondaire
Cette dernière section, correspondant avant au « bachelier professeur·e de cours généraux » propose désormais plus de filières (14 au lieu de 11) :
- Français / religion
- Français / Education à la philosophie et citoyenneté
- Français / Langues anciennes
- Français / Education culturelle et artistique
- Français / FLE – FLA
- Deux langues modernes (Anglais, Allemand, Néerlandais)
- Mathématiques / Formation numérique
- Sciences humaines
- Formation artistique : arts plastiques / Formation culturelle et artistique
- Education physique et Education à la santé
- Formation technique, technologique et numérique
Des changements ont également lieu en ce qui concerne les formations dispensées à l’université (master à finalité didactique et AESS) permettant d’enseigner de la 4ème à la 6ème secondaire :
- Le master en enseignement section 4 remplacera le master à finalité didactique. Au sein de celui-ci, le bagage pédagogique sera renforcé au détriment de la formation disciplinaire. En effet, le nombre de crédits dédiés à cette dernière passera à 20 crédits avec possibilité d’étendre jusque 40. Elle était de 60 crédits auparavant.
- L’étudiant qui optera pour un master à finalité approfondie ou spécialisée pourra toujours poursuivre ses études avec une 6ème année. Toutefois, l’AESS de 30 crédits sera transformée par un master en enseignement section 5 de 60 crédits.
2. La Co-diplomation entre hautes écoles et universités
La répartition des crédits entre hautes écoles et universités se fera comme suit :
- Section 1 à 3 : L’inscription se fera en haute école mais des cours seront aussi donnés par l’université (30 crédits sur les 180 crédits du bachelier). Les crédits du master 60 seront répartis équitablement entre les deux établissements (30 crédits de chaque côté).
- Section 4 : L’inscription se fera à l’université. Les 120 crédits du master seront répartis entre 80 crédits transmis par l’université et 40 par la haute école.
- Section 5 : L’inscription aura également lieu à l’université et les 60 crédits seront répartis équitablement entre les deux établissements.
La crainte de ces changements est centrée sur la fréquentation des bacheliers pédagogiques ; peur de refroidir les vocations suite à l’allongement de la formation.
Le Soir et L'Avenir, 19 janvier 2023
