Les futurs profs passeront un test de français
Posté le 22/02/2017 — Actualité précédente / suivante |
Dans le cadre de la réforme de la formation initiale des enseignants, le ministre Marcourt va imposer une épreuve en langue française. Elle prendra la forme d’un test indicatif (et obligatoire) pour les instituteurs et les professeurs du secondaire inférieur mais d’un examen contraignant pour les profs du secondaire supérieur. L’objectif est formatif : inciter le futur enseignant à corriger ses lacunes dès que possible.
Pour l’instant, il ne s’agit encore que d’un projet de décret. Pratiquement, pour entamer des études menant à une carrière d’enseignant, le futur enseignant sera prié de tester sa connaissance de la langue française avant la rentrée académique en haute école. En fonction des lacunes détectées, on lui conseillera de suivre les remédiations adéquates. Par contre, les choses se corseront pour ceux qui, au terme d’un bachelier de transition à l’université (en romanes, en mathématiques…) se destinent à une carrière de professeur dans le secondaire supérieur : ils devront réussir un examen préalable au master.
Cela fait des années que les formateurs d’enseignants, particulièrement en haute école, attirent l’attention des pouvoirs publics sur les lacunes à l’entrée. Des lacunes qui perdurent parfois au-delà de la délivrance du diplôme. Ainsi, par exemple, 50 % des échecs en première année concerneraient la maîtrise de la langue française. Selon l’Aeqes (Agence pour l’évaluation de qualité de l’enseignement supérieur), il existe une grande disparité des compétences et connaissances acquises au secondaire, surtout dans la maîtrise de la langue française et la culture générale.
Le Soir, 22 février 2017