Test Pisa : notre niveau de lecture baisse
Posté le 07/12/2016 — Actualité précédente / suivante |
Pisa, le Programme international pour le suivi des acquis des élèves, teste des ados de 15 ans, quelle que soit leur position dans le cursus scolaire, en lecture, maths et sciences tous les 3 ans depuis 2000. Pour cette édition, les élèves ont été testés en 2015. L’épreuve a été passée par 540.000 jeunes issus de 72 pays (les 35 pays de l’OCDE et 37 pays partenaires).
Les résultats ont été rendu public ce mardi 6 décembre : la Communauté française n’est pas bien classée par rapport aux 35 pays membres de l’OCDE. PISA pointe la faiblesse en lecture des étudiants francophones et plus particulièrement dans les rangs des filles, dont le niveau a baissé de manière significative depuis le dernier coup de sonde en 2012. Si, globalement, les filles sont toujours meilleures que les garçons en lecture, le différentiel filles-garçons s’est réduit : les garçons sont restés stables mais les filles, elles, ont chuté de 23 points entre 2012 et 2015. Ce qui reste, c’est que la baisse du niveau des filles francophones est trois fois plus importante que la moyenne de l’OCDE.
En lecture, la moyenne des pays OCDE est de 493 points. Le premier pays est le Canada (527 points) ; la Flandre est en 8e position (511 points) ; la Communauté française est en 28e position (483 points) ; le dernier est le Mexique (423 points). En sciences, la moyenne des pays OCDE est de 493 points. Le premier pays est le Japon (il récolte 538 points) ; la Flandre est en 6e position (515 points) ; la Communauté française est en 27e position (485 points) ; le dernier est le Mexique (416 points). En maths, la moyenne des pays OCDE est de 490 points. Le premier pays est le Japon (532 points) ; la Flandre est en 3e position (521 points) ; la Communauté française est en 25e position (489 points) ; le dernier est le Mexique (408 points).
En Belgique, 3 594 élèves de 105 écoles ont passé le test PSIA 2015. Parmi ces élèves, 49 % n’ont jamais redoublé, 35 % sont en retard d’un an et 13 % sont en retard de deux ou plus. Cet échantillon recoupe notre réalité globale : en Communauté française, la part d’élèves qui n’ont jamais redoublé atteint 53,9 % (contre 88 % en moyenne pour l’OCDE et 75,7 % en Flandre). Dans l’échantillon de 3.594 élèves, on compte 53 % d’élèves du général, les autres étant en technique/professionnel. Enfin, notre échantillon signale une part de 77,8 % d’enfants nés en Belgique de parents dont l’un au moins est belge. La moyenne OCDE est de 87,5 %. Elle est de 85,9 % en Flandre.
Le Soir & L’Avenir, 7 décembre 2016