Piètres résultats en lecture pour les élèves francophones

Posté le 06/12/2017  —  Actualité précédente / suivante

Les résultats du Programme international d'évaluation des compétences en lecture (Pirls) 2016 viennent de tomber et mettent en évidence le faible niveau de lecture des élèves francophones.

Cette étude analyse les capacités de lecture des élèves de 4e primaire dans 61 pays. Il apparaît que les jeunes francophones occupent la 31e position (497 points) soit la dernière place du classement des pays européens et des pays développés, dont la moyenne est de 542 points. La Flandre fait un peu mieux que la Fédération Wallonie-Bruxelles avec un score de 525 points mais qui reste sous la moyenne européenne. On constate également une régression flagrante entre l'étude de 2011 et celle de 2016, puisque les élèves francophones perdent 9 points en cinq ans. L'étude Pirls confirme donc les faibles performances en lecture des élèves wallons et bruxellois, déjà mises en évidence par les dernières études du Programme international pour le suivi des acquis des élèves (Pisa).

Deux types de lecture sont analysés dans l'étude Pirls:

  • la lecture de textes littéraires pour lesquels aucune évolution marquante n'apparaît entre 2011 et 2016;
  • la lecture de textes informatifs, pour lesquels la FWB n'engrange que 50 % de réussite aux questions posées.

De façon générale, la baisse de ces résultats peut s'expliquer par différents éléments:

  • le niveau socioculturel des élèves;
  • leur éventuel retard scolaire;
  • les pratiques pédagogiques mises en place en Belgique, différentes de celles pratiquées dans les pays les plus performants;
  • des efforts insuffisants en matière de remédiation en lecture;
  • des professeurs trop peu formés à l'apprentissage de la lecture;
  • un manque de suivi entre le cycle maternel et primaire.

Si aucune différence n'apparaissait entre les filles et les garçons en 2011, l'écart est aujourd'hui de huit points, avec une chute plus marquée chez les garçons.

Des résultats jugés insatisfaisants par la ministe de l'Education Marie-Martine Schyns mais qui devraient s'améliorer grâce à la mise en place du Pacte d'excellence qui prévoit l'obligation scolaire dès la 3e maternelle, un encadrement renforcé des élèves dans l'enseignement maternel et un focus porté sur l'acquisition du langage.

Le Soir & L'Avenir, 6 décembre 2017


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