Petite enfance : les professionnels peu formés ?
Posté le 07/09/2023 — Actualité précédente / suivante |
Les écoles supérieures francophones ont inauguré un bachelier pour mieux professionnaliser le secteur de la petite enfance.
En février 2019, le parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles a approuvé 2 décrets relatifs à la réforme des milieux d’accueil et de la petite enfance. Cette réforme visait à améliorer la qualité et l’accessibilité de l’accueil. Un autre élément pris en compte : toutes les recherches internationales indiquent que la formation des professionnels de l’enfance est une des variables clés pour le développement d’un accueil de qualité. Cette formation a donc été reconnue comme objectif prioritaire dans les contrats de gestion de l’ONE. C’est dans ce cadre que, dès 2011, l’organisme a confié à l’ULiège la mission de dresser un état des lieux du milieu de l’accueil de l’enfant de 0 à 12 ans.
L’étude universitaire a mis en évidence certaines faiblesses du système actuel, comme le morcellement de la formation et le niveau de qualification. Pour cause, certaines formations se sont avérées inférieures au niveau du CESS. Comparé aux compétences requises pour pouvoir accueillir les enfants, il existait donc un décalage important. L’ULiège a également formulé des recommandations pour mieux cerner les métiers de l’enfance et les compétences nécessaires, et établir une organisation plus en phase avec l’évolution de la société et les besoins des enfants. Parmi ces recommandations, certaines portaient sur la mise en place d’un parcours de formation cohérent et mieux articulé.
Quel sera la plus-value dans la prise en charge des enfants ?
Jusqu’en juin 2022, les formations professionnelles n’existaient que dans l’enseignement secondaire qualifiant et l’enseignement en alternance de l’IFAPME.
Dorénavant, les candidats ont la possibilité de s’engager dans un cursus spécifique de niveau supérieur, ce qui leur permettra d’approfondir leurs compétences organisationnelles, relationnelles et réflexives. De plus, pour l’ONE, une formation plus solide et une revalorisation du statut des accueillants permettront d’attirer plus de candidats vers le secteur de la petite enfance, qui connait une pénurie de personnel.
Le Vif, 7 septembre 2023