Les filières scientifiques et technologiques sont désertées

Posté le 03/02/2021  —  Actualité précédente / suivante

Le constat est posé depuis plusieurs années : les métiers des sciences, des technologies, d'ingénierie et de mathématiques (STEM) connaissent d'importantes pénuries de personnel, notamment parce que ces filières d'études sont désertées par les jeunes.

Selon une étude menée par l'UCLouvain pour le Forem et qui a concerné plus de 6000 jeunes de 12 à 25 ans, le problème est lié aux stéréotypes qui entourent ces métiers. Citons, par exemple:

  • la pénibilité des professions alors que le numérique et la digitalisation ont transformé ces métiers;
  • les sciences et les mathématiques sont perçues comme conduisant à des métiers qui s'exercent en solo, abstraits et où la concurrence est forte;
  • les maths sont ressenties comme difficiles tandis que les sciences ne sont pas suffisamment concrètes.

Les stéréotypes sexués ont aussi la vie dure. Et si les filles sont toujours plus nombreuses à suivre des études supérieures, elles restent minoritaires dans les filières scientifiques et techniques et n'y sont pas encouragées par leur entourage ou par les enseignants. De façon générale, on constate que les filles sont davantage attirées par le travail collectif, où l'entraide est importante, ce qui n'est pourtant pas incompatible avec les métiers des STEM.

Quelles pistes ?

Si l'on veut inverser la tendance et inciter les jeunes à se tourner vers les STEM, plusieurs pistes sont possibles:

  • montrer que les métiers scientifiques et technologiques sont porteurs de valeurs importantes, qui permettent de faire progresser l'humanité et aident à changer la société;
  • faire évoluer la pédagogie des sciences et des maths en mettant l'accent sur l'aspect concret;
  • mettre en place un dispositif d'orientation tout au long de la vie, disponible de 10 à 65 ans.

L'Avenir, 3 février 2021


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