Le français langue étrangère en question
Posté le 02/06/2018 — Actualité précédente / suivante |
La réforme de la formation initiale des enseignants, dont la mise en oeuvre est prévue pour 2020, suscite de vives inquiétudes quant à la disparition du français langue étrangère (FLE).
Cette matière forme les professeurs à enseigner le français aux personnes d'origine étrangère allophones (dont la langue maternelle n'est pas le français) dans les écoles secondaires, en promotion sociale ou via le parcours d'intégration pour les réfugiés.
Actuellement, le Hautes Ecoles organisent l'AESi français-français langue étrangère, qui permet aux étudiants d'avoir des cours de FLE pendant trois ans.
Avec la réforme, le français langue étrangère deviendrait une option accessible à tous les enseignants, quel que soit leur domaine d'apprentissage. Mais différentes associations s'inquiètent de la diminution du nombre d'heures de FLE dans la formation des enseignants. D'autant plus que le gouvernement wallon opère une révision du décret organisant le parcours d'intégration, qui comprendra 400 heures de français langue étrangère au lieu des 120 prévues actuellement, ce qui nécessitera de disposer de formateurs au profil adapté.
Dans le nouveau modèle, tous les professeurs devront développer des savoir-faire de base en français langue étrangère. L'AESI français-français langue étrangère sera remplacé par une option FLE, dont le volume sera équivalent voire supérieur à la formation actuelle.
Il semblerait également que le gouvernement planche sur la création d'une spécialisation en français langue étrangère.
Le Soir, 2 et 3 juin 2018