Filtrer l'entrée à l'Université?

Posté le 23/03/2019  —  Actualité précédente / suivante

Le ministre de l'Enseignement supérieur, Jean-Claude Marcourt, a commandé une étude sur les "dispositifs de tests et de filtres des étudiants" à trois Universités francophones (ULiège, UNamur et ULB).

Pour l'instant, il n'est pas question d'instaurer un filtre à l'entrée des études supérieures mais de s'informer sur les potentielles retombées de tels mécanismes. Pour rappel, actuellement, seules les Ecoles Supérieures des Arts, les facultés de médecine, de sciences vétérinaires et d'ingénieurs civils imposent un examen d'entrée ou un concours.

L'objectif était donc de croiser les résultats des étudiants en début de cursus avec la réussite en fin d'année, en se basant sur les "passeports pour le bac". Ces passeports sont des tests spécifiques à chaque filière universitaire, qui mesurent les prérequis des étudiants (en sciences, mathématiques...) ainsi que certaines compétences transversales. Les étudiants reçoivent un feedback qui pointe leurs lacunes éventuelles et les invite à profiter de séances de remédiation/remise à niveau organisées par les Universités.

L'exemple qui a été pris est celui du passeport de mathématiques proposé à la rentrée 2015 à 208 étudiants débutant un cursus en sciences économiques. Il apparaît que 48 % des étudiants échouent au test de connaissances requises pour entamer sereinement leur cursus universitaire. Parmi ceux-ci, 41% échoueront en fin d'année tandis que 7% réussiront leur année académique. A l'inverse, la réussite du passeport ne prédit pas avec certitude la réussite de la première année universitaire.

S'ils étaient mis en place, ces passeports pour le bac auront donc pour objectif premier d'informer les étudiants sur leurs chances de réussite et de mettre en place une prise en charge rapide (remédiation, année propédeutique, etc.) sans pour autant fermer l'accès aux études supérieures aux étudiants qui présentent des lacunes.

Le Soir, 23 mars 2019


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