Examen de médecine : plus de chances de réussite pour les matheux

Posté le 11/07/2018  —  Actualité précédente / suivante

Une étudiante de la Solvay Brussels School of Economics and Management (ULB) a réalisé une enquête qui met au jour les facteurs de réussite de l'examen d'entrée en médecine.

L'objectif de cette étude était de comprendre le niveau des candidats dans les différentes matières et d'analyser les facteurs de réussite en fonction des filières choisies en secondaire.

L'étude porte sur 600 candidats qui ont participé à l'examen d'entrée en médecine et dentisterie en 2017. Pour rappel, cet examen comportait deux parties: les sciences (chimie, physique, mathématiques et biologie) et la communication et l'analyse critique (raisonnement, communication, empathie).

Les premières conclusions de cette étude sont riches en enseignements:

  • l'investissement en mathématiques a une forte influence sur les résultats des candidats

Il apparaît en effet qu'un étudiant augmente ses chances de réussite s'il a pris l'option "math fortes" en secondaire (plus de 6 heures par semaine). Cela n'a rien d'étonnant puisque plusieurs études précédentes ont déjà démontré l'influence du parcours secondaire sur la réussite de la première année de bachelier. Les jeunes sortant des options "math fortes" et "latin-grec" ayant plus de chances de réussite à l'Université.

  • l'impact d'une option scientifique en secondaire est faible

Aucune corrélation n'a pu être établie entre le fait d'avoir choisi une option "sciences fortes" en secondaire et les résultats en sciences à l'examen d'entrée.

  • le poids important du niveau d'éducation des parents

Le contexte socio-économique de l'étudiant influence également ses résultats à l'examen d'entrée en médecine. Ses chances de réussite augmentent de 30 % si un de ses parents est universitaire, et de 65 % si les deux le sont.

  • le retard scolaire défavorise les étudiants

L'étude démontre que les étudiants qui ont doublé pendant leurs études secondaires ont des chances de réussite moindres.

 

Si les mathématiques constituent un des grands points noirs de cet examen d'entrée, la physique est également éliminatoire (71 % ont échoué dans cette matière) suivie des matières "empathie" et "étique".

Le Soir, 11 juillet 2018


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