Des conditions d’études difficiles en médecine vétérinaire
Posté le 01/12/2022 — Actualité précédente / suivante |
Les étudiants en médecine vétérinaire témoignent de la difficulté des conditions de leur formation. En effet, en plus de leurs heures théoriques et de la préparation de leur mémoire de fin d’études, ils enchainent un travail chargé à la clinique de l’Université.
Les étudiants dénoncent cette pratique qui profiterait des jeunes en formation pour augmenter la rentabilité de la clinique. Ils parlent de pression exténuante, d’un trop-plein de travail, d’épuisement pouvant aller jusqu’à la limite du burn-out.
Les heures de pratique à la clinique seraient rarement respectées et non contrôlées. Les heures prestées ne sont pas indiquées au sein du PAE (Programme Annuel de l’Etudiant) et aucun accord écrit n’est signé à ce propos.
Cette charge peut notamment être expliquée par le concours instauré en fin de première année qui diminue le nombre d’étudiants en fin de parcours. Ces derniers doivent alors faire face à une charge de travail plus importante à la clinique vétérinaire.
Selon la doyenne, Tatiana Art, cela permet aux étudiants de se retrouver face à plus de cas et donc de suivre une formation de meilleure qualité. Toutefois, comme le souligne le cabinet de la ministre de l’Enseignement supérieur, Valérie Glatiny, toutes les activités d’apprentissage doivent être annoncées et transmises au préalable aux étudiants. Si les modalités ne sont pas respectées, il est demandé aux étudiants d’en avertir les responsables académiques.
La loi du 12 décembre 2010 (22_2.pdf (fgov.be), stipule que la durée de travail moyenne est de 48 heures par semaine avec des exceptions pouvant aller jusqu’à 12 heures supplémentaires (60 heures au total) lorsque des gardes sont nécessaires. Néanmoins, cela doit faire l’objet d’un accord écrit individuel au préalable.
Des choses se mettent progressivement en place comme une réforme des programmes qui permettra aux étudiants de master 1 d’aller en clinique (actuellement, cela est déjà possible pour les volontaires). Mais aussi, la fermeture de la clinique un week-end pour diminuer la charge. Enfin, les étudiants peuvent relayer leurs difficultés auprès du conseil des études.
Le Soir, le 1er décembre 2022