Arrivée massive d'étudiants français dans les facultés de psychologie
Posté le 27/11/2018 — Actualité précédente / suivante |
Les facultés de psychologie doivent faire face à un afflux massif d'étudiants français.
Cette augmentation, déjà observée en 2016, ne fait que s'accentuer puisque les Universités belges notent que le nombre de demandes d'admission d'étudiants français a doublé en deux ans.
En cause: une modification décrétale votée par la France. Depuis la rentrée 2017, les étudiant qui ont obtenu une licence en psychologie (l'équivalent de notre bachelier de transition) ne peuvent plus accéder directement au master mais sont sélectionnés sur dossier par les Universités, qui n'acceptent que 5% des candidats. La grande majorité des licenciés doit donc se réorienter dans une autre filière...mais certains choisissent de poursuivre leurs études en Belgique puisque la licence française donne un accès direct au master en sciences psychologiques.
Cette augmentation a un impact important sur la qualité de l'enseignement belge puisque les Universités se trouvent confrontées à une pénurie de formateurs et de maîtres de stage, un manque d'infrastructures, des problèmes d'organisation des stages et des difficultés à trouver suffisamment de promoteurs pour les nombreux mémorants. Du côté des étudiants, on remarque une plus grande difficulté à trouver des stages qualitatifs.
Les doyens et recteurs des Universités concernées tentent de trouver une solution pour la rentrée académique 2019. Le ministre de l'Enseignement supérieur Jean-Claude Marcourt se dit également prêt à étudier l'imposition d'un contingentement des étudiants français dans les facultés de psychologie de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Cette réflexion a une double motivation: éviter les auditoires surchargés qui nuiraient à la qualité de l'enseignement et prévenir tout risque de pénurie de psychologues dans les années à venir puisque la majorité des étudiants français retourneront exercer dans leur pays.
Le Soir & L'Avenir, 27 novembre 2018