Universités : le nombre d’étudiants inscrits a explosé

Posté le 26/10/2023  —  Actualité précédente / suivante

Le nombre de jeunes souhaitant entrer à l’université ne cesse d’augmenter, mais les moyens ne suivent pas. 

A la rentrée académique 2021, la filière des sciences psychologiques et de l’éducation comptaient 11.620 étudiants. Un record ! En 6 ans, le nombre de candidats, dans les universités, a bondi de 70%. Cela place dont le système éducatif sous pression. Il est compliqué pour les établissements de maintenir la qualité de la formation : manque de salle de cours, de supervision des travaux, d’encadrement pédagogique.

Cette situation, dans ces départements, renvoie aux maux structurels dont souffrent l’enseignement supérieur. Entre les entrées 2005 et 2020, la population étudiante a augmenté de 39% ce qui représente 44 étudiants pour un professeur.

Encaisser la hausse du nombre d’étudiants n’a pas que des conséquences en matière de locaux, d’administration. La charge pour les enseignants-chercheurs devient de plus en plus lourde. Le risque est de voir l’université se vider de sa substance : la recherche. 

Des chiffres spectaculaires à absorber 

Les raisons de cet afflux spectaculaire d’étudiants sont multiples : démographie, progression du taux d’accès à l’enseignement supérieur, allongement de la durée des études.

En Belgique, chaque titulaire d’un CESS peut s’inscrire dans le cursus de son choix. 76% des rhétoriciens entament des études supérieures. Le taux de réussite moyen en 1er bac s’élève à 41%.

Cependant, les disparités sont grandes derrière cette statistiques globale. En effet, selon l’ARES, en Haute-Ecole, le taux de réussite en 1er bac des titulaires d’un CESS professionnel n’est que de 14%, contre 62% pour les détenteurs d’un CESS du général. Les diplômés de technique de qualification font un peu mieux : 27%. Ceux issus de technique de transition affichent 41%. A l’université, à peine 6,9% et 7,3% de taux de réussite pour les détenteurs d’un CESS professionnel et de technique de qualification ; 22% pour ceux de technique de transition et 45% pour les diplômés du général.  

Un autre indicateur révèle un autre phénomène : alors que le taux d’accès à l’enseignement supérieur a continué de progresser, celui du taux d’achèvement reste sable, voire baisse, depuis 15 ans. 58% des inscrits en 1er bac obtiennent leur diplôme de bachelier dans 6 années après leur inscription.

Un test d’orientation obligatoire, la solution ? 

Dans ce contexte, plusieurs voix soutiennent une possible sélection à l’entrée. Vu les limites budgétaires de la FWB, un choix se posera, tôt ou tard : sélectionner ou adapter les règles de financement par étudiant.

Dans les cabinets, on préfère un test d’aide à l’orientation, non obligatoire et non contraignant, l’idée étant que ce n’est pas l’absence de sélection qui est source d’échec mais l’absence d’orientation.

Le Vif, 26 octobre 2023


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