Une révision du décret Paysage est en cours
Posté le 05/03/2018 — Actualité précédente / suivante |
L'Ares, Académie de recherche et d'enseignement supérieur, s'attelle à une révision du décret Paysage régissant l'enseignement supérieur.
Les propositions de modifications portent sur plusieurs thématiques :
- la fraude aux évaluations: celle-ci provoque actuellement un refus d'inscription pour cinq ans. Cette sanction est considérée comme disproportionnée par la FEF (Fédération des Etudiants Francophones) car elle empêche le jeune de poursuivre des études à l'Université ou en Haute Ecole. L'Ares propose de laisser aux établissements d'enseignement supérieur la faculté de décider d'exclure ou non un étudiant en cas de faute grave, avec une période d'exclusion réduite à trois ans.
- la fraude à l'inscription: elle entraîne automatiquement une exclusion de cinq ans, avec inscription de l'étudiant sur une liste noire partagée par tous les établissements.
- l'étalement des études : un étudiant pourra solliciter un programme inférieur à 60 crédits, mais de minimum 45 crédits, pour des raisons pédagogiques ou organisationnelles dûment motivées. Cette mesure permettra aux étudiants d'étaler leurs études tout en restant finançables.
- les crédits acquis en Erasmus: un jury pourra dorénavant estimer qu'une unité d'enseignement réussie dans une autre université couvre parfaitement la matière d'une unité d'enseignement de son propre programme d'études, même si le nombre de crédits alloués à cette unité d'enseignement n'est pas identique.
- les droits d'inscription: une simplification du paiement du minerval est envisagée qui s'organiserait comme suit : 80 euros à payer pour tous avant le 31 octobre et le solde qui devra être réglé pour le 1er février. Une organisation plus simple, qui provoquera moins de recours et de tracas administratifs.
- les bacheliers de spécialisation : actuellement les bacheliers de spécialisation sont uniquement accessibles aux détenteurs d'un bachelier professionnalisant dans le même domaine. La proposition de l'Ares est de donner l'accès à ces spécialisations aux détenteurs d'un bachelier ou d'un master dont la liste sera définie préalablement ainsi qu'à ceux qui sont passés par la validation des acquis de l'expérience (VAE).
A noter qu'il s'agit de propositions qui n'ont pas encore fait l'objet d'un accord officiel.
Le Soir, 5 mars 2018