Un numéro Inami pour chaque étudiant qui réussira le concours d’entrée en médecine
Posté le 30/04/2022 — Actualité précédente / suivante |
Le gouvernement a validé un accord historique fin avril concernant l’accès aux études de médecine et la délivrance des numéros Inami.
Premier effet de cet accord : un numéro pour tous
Tous les étudiants inscrits actuellement en médecine ont la garantie de recevoir un numéro Inami à la sortie de leurs études. En contrepartie, à partir de 2023, un concours d’entrée filtrera l’accès aux études, comme c’est déjà le cas en Flandre.
Deuxième effet : des quotas revus à la hausse
La méthode de calcul pour déterminer le nombre de numéros Inami va changer. Actuellement, on calcule les quotas sur base de la population wallonne ou flamande ou encore de la population scolaire à Bruxelles.
La nouvelle méthode de calcul devra objectiver les besoins du terrain, l’activité réelle des soignants, mais aussi tenir compte des médecins qui partent ou retournent exercer à l’étranger. Cela aura pour effet en Wallonie de disposer de 711 numéros Inami en 2028, là où il y en aurait eu 505 avec la méthode de calcul en cours jusqu’ici.
Troisième effet : des généralistes supplémentaires
Un autre objectif de cet accord est d’augmenter le nombre de généralistes d’ici 2028, avec environ 33 numéros Inami supplémentaires en 2028 (soit une augmentation de 10% par rapport aux quotas actuels). Il est aussi prévu que les Régions devront doper les incitants pour obtenir une meilleure répartition géographique.
Quatrième effet : annulation de la dette du passé
Depuis les années 90, le nombre de numéros Inami est fixé 6 ans à l’avance. Différentes mesures ont été mises en place en Communauté française (test non contraignant, concours en fin de bac, concours en fin de première, …) pour limiter l’accès aux études. Malgré cela, la Fédération Wallonie-Bruxelles a formé plus de médecins que de numéros Inami. Pour leur permettre d’exercer, elle a alors puiser dans les quotas des années suivantes, créant ainsi une dette (1.500 numéros environ).
Avec cet accord, le ministre Franck VandenBroucke a proposé d’annuler purement et simplement cette dette…
Cinquième effet : le concours d’entrée
En contrepartie de l’annulation de la dette, un concours d’entrée devra être mis en place pour limiter l’accès aux études aux étudiants les mieux classés. Celui-ci entrera en vigueur en 2023.
Le nombre d’étudiants admis sera calculé sur base du quota de l’année de sortie, augmenté d’un taux de déperdition (pour les étudiants qui se réorientent, échouent, abandonnent…).
L’Avenir & Le Soir, 30/04/2022