Un blocage financier sur l’alternance
Posté le 08/03/2017 — Actualité précédente / suivante |
Les négociations sur la rémunération des apprenants sont dans l’impasse. Le gouvernement a fait un geste en débloquant deux millions d’euros. Mais les employeurs refusent de suivre le mouvement. Syndicats et banc patronal ont jusque fin mars pour aboutir à un accord qui permettrait d’appliquer la réforme dès la rentrée de septembre.
Depuis deux années, le contrat d’alternance a été unifié à l’échelle de la partie francophone du pays. Mais les jeunes intéressés peuvent y avoir accès par deux filières distinctes : l’IfaPME et les Centres d’éducation et de formation en alternance. Au 31 décembre 2016, 5.290 personnes fonctionnaient en apprentissage via l’IfaPME. Ils étaient 7.118 à suivre le même parcours grâce aux Cefa.
Ce qui pose problème au niveau de la rémunération des apprenants, c’est qu’il existe en effet une grande différence entre la Flandre et la Wallonie : lors de la première année d’apprentissage, un jeune francophone a droit à 260,43 euros bruts par mois (part de l’employeur) contre 444 euros pour un jeune néerlandophone : une différence de 184 euros, qui passe à 122 euros puis 38 euros lors des deuxième et troisième années d’apprentissage, mieux rémunérées. Les syndicats ont fait leurs calculs. Les augmentations qu’ils préconisent seraient de 8 % mensuels pour la deuxième année d’apprentissage et de 16 % pour la troisième.
Le Soir, 8 mars 2017