Six étudiantes en psychomotricité attaquent l’Etat et la Communauté française

Posté le 12/10/2016  —  Actualité précédente / suivante

Six étudiantes en psychomotricité assignent l’Etat belge et la Communauté française en référé afin de faire reconnaître leur formation en tant que profession paramédicale.  Actuellement, les psychomotriciens peuvent exercer dans le milieu scolaire ou récréatif mais ils ne peuvent pas travailler dans un hôpital, une institution pour moins valides ou une maison de repos.

Après un premier avis négatif du Conseil national des professions paramédicales (CNPP) sollicité en 2013, celui-ci conclura, en juin 2016 que la psychomotricité fait partie de la formation de base des médecins mais aussi des ergothérapeutes, logopèdes, orthoptistes et kinésithérapeutes.

Epaulées par un cabinet d’avocats spécialisés, les étudiantes avancent une longue série d’arguments démontant la position fédérale et l’avis du CNPP. Ainsi, par exemple, l’arrêté royal qui liste les actes autorisés ne cite la psychomotricité que pour les ergothérapeutes. S’agissant des kinés, la loi prévoit précisément l’inverse. Les avocats vont également plaider le « défaut de motivation de la non-reconnaissance » et « l’erreur d’appréciation ». Le conflit communautaire est également mis en avant : l’absence de parité linguistique dans la section du CNPP (les Flamands y étaient plus nombreux en 2013 et en 2016) mais également une différence de point de vue quant à la psychomotricité (du côté francophone, l’accent est mis sur l’évolution du lien entre le psychisme et le moteur ; du côté néerlandophone l’accent est posé sur l’aspect neuromoteur et le fonctionnel). Enfin, les avocats soulignent l’absence de psychomotricien dans la section du CNPP chargée de donner un avis en 2016.

Le Soir, 12 octobre 2016


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