Le minerval universitaire augmentera de 43 %
| Posté le 10/10/2025 — Actualité précédente / suivante |
À partir de la rentrée académique 2026-2027, les étudiants de la Fédération Wallonie-Bruxelles (FWB) verront leur minerval passer de 835 euros à près de 1.200 euros. Cette augmentation de 43 % marque la fin de la non-indexation des frais d’inscription, une mesure en place depuis 2011. Dans un effort de redressement financier, le gouvernement MR-Engagés a décidé de réajuster le montant du minerval, en introduisant une nouvelle structure tarifaire plus progressive, qui tient compte des revenus des étudiants.
Actuellement, le montant du minerval à l'université est plafonné à 836,96 euros pour les étudiants non-boursiers et il est réduit à 374 euros pour ceux issus de milieux modestes. Les étudiants boursiers bénéficient de la gratuité des droits d'inscription. En Haute École et dans les écoles supérieures des arts, les frais varient selon le type d'étude, avec des montants allant de 175,01 euros pour les bacheliers à 454,47 euros pour les étudiants de master.
À l’avenir, quatre catégories seront introduites :
- Le statut boursier (pour environ 20% des étudiants),
- Les étudiants de condition modeste,
- Les étudiants dits « intermédiaires » (qui continueront de payer 835 euros),
- Le minerval plein, qui atteindra 1.194 euros, soit le montant actuellement appliqué en Flandre.
Cette nouvelle répartition vise à rendre le système de paiement plus équitable, en augmentant la proportion d’étudiants bénéficiant de frais réduits, tout en incitant les étudiants issus de catégories socio-économiques plus élevées à contribuer davantage.
Réduire les coûts des étudiants non-résidents
Le gouvernement a également annoncé une réforme visant les étudiants européens non-résidents, qui représentent un coût annuel de 210 millions d'euros pour la FWB. Pour les faire contribuer davantage, la FWB pourrait adopter un modèle appelé « Dies » (droit individuel aux études supérieures), à partir de la rentrée 2027-2028. Ce modèle consisterait à attribuer une bourse à chaque étudiant résident, qui pourrait être utilisée pour financer ses études en FWB ou à l’étranger. Les frais d’inscription seraient alors ajustés en fonction de cette bourse.
Bien que la loi européenne interdit de différencier le minerval entre étudiants européens, cette approche permettrait de financer directement les étudiants plutôt que les institutions, un mécanisme qui pourrait passer pour une sorte d’assurance. Une étude juridique est en cours pour s’assurer de la conformité de cette réforme avec la législation européenne.
La mise en place de ces nouvelles mesures devrait permettre à la FWB de réaliser des économies estimées à 10,8 millions d'euros dès 2026. Le gouvernement espère que ces réformes contribueront à la durabilité financière de l’enseignement supérieur tout en garantissant un accès plus équitable à l’université pour les étudiants issus de milieux modestes.
Le Soir, 10 octobre 2025