La Belgique, nouvel eldorado pour l'art de la marionnette
Posté le 15/07/2024 — Actualité précédente / suivante |
Longtemps éclipsée par Charleville-Mézières, la mythique école française des arts de la marionnette, la Belgique francophone s'impose désormais comme un nouveau centre d'excellence pour cette discipline artistique. Le Conservatoire de Mons (ARTS²) offre un master en art de la marionnette qui attire de plus en plus de jeunes talents du monde entier, notamment grâce à la présence de superstars belges parmi les enseignants.
Accessible aux titulaires d'un bachelier en arts vivants ou disciplines similaires, ce master d'un an, composé de 870 heures de cours intensifs, se distingue par son approche globale et approfondie. « Les étudiants ont des cours de formation vocale, arts numériques, histoire de la marionnette, scénographie, dramaturgie, etc. », explique Karine Pontiès, responsable du programme et enseignante en mouvement scénique.
Des enseignants de renom
Les noms des intervenants pédagogiques contribuent grandement à la réputation du master. Parmi eux, Agnès Limbos, Alain Moreau, Natacha Belova, Jean-Michel d’Hoop et Carine Ermans, tous reconnus sur la scène internationale. Ces experts transmettent leur savoir-faire en dessin, construction, manipulation de marionnettes, mais aussi en forme, matière et masque.
Les auditions, organisées fin août, visent à former des groupes cohérents capables de travailler intensément ensemble pendant un an. « On essaie de former un groupe cohérent parce qu’on sait qu’ils vont travailler de manière intense pendant un an ensemble », souligne Karine Pontiès. Les étudiants proviennent d'horizons divers, certains ayant une formation en arts de la parole, d'autres en arts visuels, ce qui crée une dynamique riche et stimulante.
Le coût de la formation est particulièrement attractif : 500 euros pour les étudiants européens et 2.500 euros pour les autres. « Un minerval ultra-démocratique quand on sait que les formations privées peuvent grimper jusqu’à 900 euros pour deux semaines », note Jean-François Politzer, directeur du domaine théâtre à Arts².
Un Tremplin vers la scène professionnelle
À la fin de leur parcours, les étudiants présentent des spectacles de 20 minutes au Monty à Genappe, permettant au public de découvrir des créations originales. Parmi les œuvres récentes, "Cœur de patate" de Jeanne Guillou et "Les Trois sœurs" d’Héloïse Marsal ont particulièrement marqué les esprits. Ces productions seront visibles lors de festivals tels que Maboule du Monty à Genappe ou Puppet in the city à Uccle.
Les anciens élèves du master, comme Nicolas Laine, désormais artiste associé du Tof Théâtre, démontrent que cette formation ouvre de nombreuses portes. « Il y a une telle concentration de matières sur un an, un tel engagement, que les étudiants sont pris dans une forme d’urgence qui permet d’aller à l’essentiel », conclut Jean-François Politzer.
La Belgique, avec son master en art de la marionnette à Mons, s'affirme comme une destination de choix pour ceux qui rêvent de devenir marionnettistes. Une formation intensive, des enseignants renommés et des opportunités professionnelles réelles font de ce programme un tremplin pour de nombreux jeunes artistes venus du monde entier.
Le soir, 15 juillet 2024