Étude : Se former à un métier en pénurie ne garantit pas un emploi rapide

Posté le 15/11/2025  —  Actualité suivante

Une nouvelle étude de l’IWEPS bouscule une idée bien ancrée : suivre une formation dans un métier en pénurie ne mène pas automatiquement à un emploi stable. L’analyse, menée auprès de plus de 7 600 jeunes diplômés du secondaire qualifiant, révèle que ceux formés dans ces filières ne s’insèrent pas plus vite sur le marché du travail que les autres.

Beaucoup décrochent leur premier emploi après près d’un an, souvent via des contrats précaires (intérim, temps partiel, faible salaire). Cinq ans après leur sortie d’école, seul un jeune sur trois travaille encore dans le métier visé par sa formation.

L’étude met en cause plusieurs facteurs : exigences trop élevées des employeurs (expérience demandée, polyvalence), concurrence avec des diplômés du supérieur, conditions de travail peu attractives et abandon du secteur par certains jeunes. Les inégalités de genre persistent aussi : les femmes restent plus touchées par l’instabilité.

L’IWEPS appelle à repenser la stratégie autour des métiers en pénurie : il faut non seulement adapter la formation, mais aussi améliorer les conditions de travail et revoir les pratiques de recrutement si l’on veut réellement résorber les pénuries.

RTL INFO, 15 novembre 2025


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