5 pistes pour lutter contre la précarité étudiante

Posté le 09/02/2021  —  Actualité précédente / suivante

La Fédération des étudiants francophones (FEF) lance un plan de lutte contre la précarité étudiante.

En Fédération Wallonie-Bruxelles, on estime que la précarité concerne plus d'un étudiant sur trois. Et, depuis la crise sanitaire, ils sont 32% à rencontrer des difficultés supplémentaires pour financer leurs études (sondage de la FEF en novembre 2020).

Quelles pistes pour lutter contre cette précarité étudiante?

1. La diminution des droits d'inscription

Plus de 80% des étudiants estiment que le coût des études doit être une priorité.

Depuis 2010, le montant du minerval est gelé à 835 euros pour les universités et les hautes écoles mais certains exceptions existent. Comme pour les études artistiques ou les études en communication appliquée, pour lesquelles il n'existe pas de plafond. Sans compter les frais administratifs complémentaires réclamés par certains établissements.

2. La gratuité des supports de cours

Il s'agit d'une priorité pour 65% des étudiants interrogés.

En effet, en plus du minerval, il faut ajouter le coût d'ouvrages imposés, du matériel, de la papeterie, etc. Des frais qui peuvent atteindre plusieurs centaines d'euros pour les cursus artistiques.

3. Plus de logements à loyers modérés

Quatre étudiants koteurs sur cinq résident dans un logement privé, qui sont souvent plus chers que ceux des résidences universitaires et que ceux des logements publics.

Le syndicat étudiant demande la création d'une aide financière spécifique au logement, l'encadrement du prix des loyers et la création de nouveaux logements publics pour soutenir la demande.

4. Une diminution des frais de transport

Pour les étudiants qui ne kotent pas, ce sont les frais de transport qui peuvent s'avérer couteux. Il existe bien des tarifs réduits pour les étudiants jusque 25 ans mais tous n'y ont pas droit puisque, dans la réalité, 18% de la population étudiante est âgée de plus de 25 ans.

5. Des aides sociales adaptées

Les étudiants en situation de précarité peuvent demander deux types d'aide sociale : 

  • les allocations d'études qui varient de 400 à 5000€ par an et qui donnent droit à la gratuité du minerval. Mais ces montants restent loin des 8000 à 12 000€estimés pour une année d'études supérieures et le système exclut les étudiants qui ne peuvent pas compter sur la solidarité familiale ;
  • l'aide du CPAS via le revenu d'intégration sociale (RIS) est octroyé aux étudiants qui répondent à des conditions strictes. Mais ce revenu, d'un montant de 984,68€ par mois pour un isolé est inférieur au seuil de pauvreté, fixé à 1085€ par mois.

Le Soir, 19 février 2021


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