Une mauvaise maîtrise de la langue française : source d'échecs dans le supérieur

Posté le 08/03/2018  —  Actualité précédente / suivante

Une mauvaise orthographe serait responsable de 50 % des échecs en première année du supérieur. De nombreux professeurs s'inquiètent de l'orthographe déplorable des étudiants.

Dans l'enseignement supérieur, les professeurs établissent tous le même constat: les étudiants ne comprennent ni les énoncés ni les questions écrites et répondent donc à côté.

Cette mauvaise compréhension de la lecture était déjà pointée en décembre 2017 par le programme Pirls 2016, qui plaçait la Fédération Wallonie-Bruxelles en dernière place de l'Union européenne et des pays développés. Or, une mauvaise compréhension à la lecture handicape les élèves dans l'acquisition de toutes les matières scolaires.

En 2009, le Conseil de l'éducation et de la formation soulignait déjà l'insuffisance des acquis de base en maîtrise de la langue française des futurs enseignants. Le ministre de l'Enseignement supérieur, Jean-Claude Marcourt, avait alors émis l'idée d'instaurer une épreuve de maîtrise du français à tous les étudiants qui se destinaient au métier d'enseignant. Mais cette mesure n'a pas encore d'application concrète à ce jour.

En plus de l'orthographe et de la compréhension à la lecture, les professeurs du supérieur soulignent également l'écriture illisible des étudiants. Deux explications à cette dégradation : les jeunes écrivent moins qu'auparavant et exercent moins leur doigté et leur psychomotricité fine tant à l'école que dans leurs loisirs.

Le Vif - L'Express, 8 mars 2018


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